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FLAT LAY
MARQUE CULTE : FILA
Par Ross Wilson, 28 mai 2018

Photo: ASOS
C’est à Biella, petite ville du nord de l’Italie, que Giansevero Fila et ses trois frères créèrent la marque qui porte leur nom de famille. A l’origine entreprise de textile dédiée à la confection de maille, ce n’est qu’à partir des années 70, période à laquelle Bjorn Borg devient son égérie, que les choses sérieuses commencent.

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C’est avec Bjorn Borg que la machine s’emballe. Sa crinière blonde comme les blés, son éternelle barbe de 3 jours et ses colliers font davantage ressembler le suédois à un membre des Pink Floyd era 69-70 qu’à un joueur de tennis. Fila flaire le potentiel de la bête et prend des parti-pris tranchés en matière de style : le polo est moulant, le short ultra court, le bandana et la veste de survêtement Settanta sont de toutes les victoires. Pendant plusieurs années, il rafle titre sur titre, à Roland Garros comme à Wimbledon : le pouvoir de résonance est énorme. Les remises de trophées ont des allures de triomphe du cool et quand Börg arrête brusquement sa carrière à 26 ans, c’est avec un statut de superstar et Fila une marque majeure.

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Dans les années 80, Fila s’installe dans le paysage : ses vestes de survêtement se portent dans les tribunes des stades de foot, dans les bars et dans les clubs parisiens jusqu’au sud de l’Espagne. Le hip-hop alors émergeant l’adopte très vite, notamment les LL Cool J, Erik B & Rakim et Doug E. Fresh qui portent le haut en velours sous la la chaîne en or. Même un groupe se donne le nom de « The Fila Fresh Crew ». Balèze.

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Après une toute petite traversée du désert, Fila fait un retour éclatant au milieu des années 2000, avec de nombreuses collaborations à la clé. Supreme en 2007 et Gosha Rubchinskiy en 2016 lui redonnent ses lettres de noblesse. Sa dernière collection, truffée de vestes de survêt rétro, de casquettes et de polos ne demande qu’à trouver sa place dans votre répertoire de saison.